Le casque est un aujourd’hui considéré comme « EPI » (Équipement de Protection Individuelle), mais au travers du temps, ce casque a varié tant par sa conception, que son allure, sa matière et son niveau de protection.
Si aujourd’hui nous sommes habitués au modèle F1, emblème incontesté des Sapeurs-Pompiers, plusieurs centaines d’années en arrière, c’était tout autre chose …
Passons rapidement l’étape de l’homme préhistorique qui découvrait le feu, un excellent moyen de créer le chauffage, une protection et la cuisson des aliments. Malheureusement, au travers du temps, le feu n’a pas que des bons côtés, il détruit les biens allant même à décimer l’espèce humaine. Une réelle tragédie lorsqu’il n’est pas maîtrisé.
Durant le temps, le pompier a su s’équiper de diverses protections, parlons aujourd’hui du casque.
Le casque sert à protéger la tête de la personne contre le feu et les différents chocs. La coque a subi un tas de versions de formes et de matières allant du cuir au cuivre, à des matières « plastiques ».
Si en France, les casques ont considérablement évolués, c’est au niveau planétaire que les évolutions se sont suivies. Nous pouvons retrouver des ressemblances dans chaque pays lors de changements d’époques, et donc de ces casques.
Le casque est composé d’une coque avec sa coiffe intérieur, cimier, porte-plumet, visière amovible, jugulaire et rosace pour les plus anciens. Aujourd’hui, nous retrouvons un tas d’équipements, sa coque accompagnée de sa coiffe et d’un système de fixation « Ratchet », de visière/lunettes, d’une jugulaire, …etc… le tout dans une évolution technologique incomparable.
En 1821/1852, les casques étaient des pièces d’art à elles seules. Les casques sont brillants et lors de parades, cérémonies ou revues de troupes, ces derniers sont complétés d’une chenille et d’un plumet/olive qui rend la pièce toujours plus belle.
Durant cette période, le modèle 1852 se réduit, son cimier est plus petit.
Sur les expositions, le charme de ces vieux casques est inégalable. Le public découvre une pièce dorée, brillante comprenant de jolis détails. Le plumet et sa chenille sont des accessoires surprenant qui interrogent une grande partie du public. "Mais allaient-ils au feu avec ?" Non ! Ce sont des accessoires amovibles de parade
Les deux modèles se ressemblent, malgré de petits changements visuels. Le premier changement s’effectue en 1855 avec l’apparition des plaques en « bandeau ».
L’évolution visuelle est marquée également par la disparition progressive de la chenille.
Entre 1872 et 1885, un grand changement s’opère. La chenille n’existe plus du tout et son cimier est fortement réduit. Nous noterons l’arrivée des plaques « plastron » qui seront utilisées jusqu’à l’arrivée du casque moderne ; le casque F1.
Le casque réduit encore de hauteur, sa matière, son utilisation change. Nous sommes en guerre …
Depuis toujours, les corps des pompiers sont pauvres, la réutilisation est de mise. Le casque Adrian gardera grossièrement sa forme jusqu’à dans les années 1960 avec l’apparition de nouveaux modèles, suivi par le casque F1.
Nous sommes en 1926, son successeur, le modèle 1933 est fort ressemblant, nous le connaissons aujourd’hui sous le nom de « casque de tradition ». Il sera utilisé en intervention jusqu’à 1996, une jolie carrière en somme.
Les matières « plastiques » arrivent. Le Petitcollin est un casque léger et peu coûteux utilisé majoritairement à la Protection Civile.
Le casque moderne, le modèle F1. Le premier casque sortira en 1985, son évolution comportera quelques versions différentes dont la ligne esthétique ne changera que très peu. C’est avec l’arrivée du F1 XF qu’une nouvelle révolution apparaît …
Aujourd’hui, même si l’ensemble des départements n’ont pas encore ces casques ou qu’ils utilisent d’autres marques, c’est cette configuration qui sera généralisée.
Le casque bleu sera rarement visible …
Le casque F1 XF ou plus ancien modèle est utilisé pour les interventions sur feux urbains et le secours routier
Le casque F2 Xtrem ou son prédécesseur est utilisé pour les interventions sur feux de forêts, le secours routier, le tronçonnage (F2 Xtrem noir avec son kit dans le Loiret). Le casque est également utilisé par les diverses équipes spécialisées (Cyno, GRIMP, …etc…).
Dans l’avenir, nous réaliserons un article plus détaillé sur les casques des Sapeurs-Pompiers de France. Nous souhaitions réaliser un article type comprenant l’évolution au fil des années.
Un livre est en cours d’écriture depuis plus de deux années. La retranscription de témoignages et de l’histoire est longue, très longue.
Nous remercions les personnes impliquées dans cette démarche qui nous ont tendus la main jusqu’à ce jour !
Nous souhaitons réaliser un ouvrage spécial ; une sorte d’encyclopédie. Pas un simple livre, mais une source d’informations au maximum étayé qui servira aux personnes débutantes d’avoir les connaissances sur les pièces qu’ils ou elles ont en collection, ainsi qu’aux personnes plus confirmées d’apporter quelques informations complémentaires. La partie écrite sera accompagnée de photographies, dont certaines nécessiteront un tour de France pour nous rendre chez les collectionneurs. Un choix d’aller dénicher des pièces « cachées » et autres pépites qui auraient le mérite d’être partagé avec le monde des collectionneurs, passionnés et Sapeurs-Pompiers.
A ce jour, nous ne savons pas si nous ferons éditer ce livre dans l’avenir. Peut être une petite série, peut être une édition à plus grande échelle ?!